Impact du travail de nuit
Le travail de nuit est difficile pour les professionnels de santé. Cela peut ajouter beaucoup de stress à leur vie personnelle, à leurs relations et peut également affecter leur santé et leur bien-être physique et mental.
D’un point de vue social, le travail de nuit peut interférer avec les relations personnelles, en particulier parce que bon nombre des membres de la famille ou des amis seront éveillés pendant la journée alors que les professionnels de santé dormiront. En raison des horaires contraignants, cette situation peut avoir un impact sur la capacité des professionnels de santé à organiser des activités sociales et à passer du temps de qualité avec leurs amis et leur famille, et ainsi mettre leurs relations à rude épreuve. Les professionnels de santé qui ont des enfants devront également veiller à disposer d’une garde d’enfants pour la nuit pendant qu’ils travaillent.
Le travail de nuit peut également avoir des conséquences néfastes sur leur santé physique. En effet, le travail de nuit peut perturber les rythmes circadiens de l’organisme, c’est-à-dire les changements physiques, mentaux et comportementaux qui suivent un cycle de 24 heures et qui sont influencés par les cycles naturels de lumière et d’obscurité de la journée.1 Le corps est naturellement stimulé par le fait d’être éveillé le jour et de dormir la nuit, ce qui rend le travail de nuit particulièrement difficile.2
Les perturbations du rythme circadien peuvent affecter la santé des professionnels de santé et avoir une incidence sur des fonctions importantes de leur organisme, notamment la libération d’hormones, les habitudes alimentaires, la digestion et la température corporelle.1 Le travail de nuit peut entraîner chez les professionnels de santé une fatigue chronique, des modifications du sommeil, des insomnies et une somnolence diurne excessive.3 Le sommeil est important pour la santé et contribue au bon fonctionnement du cerveau, à la guérison et à la réparation du cœur et des vaisseaux sanguins, influe sur la façon dont le corps réagit à l’insuline et maintient le système immunitaire en bonne santé.4 Le travail de nuit par roulement peut également entraîner des problèmes de santé plus graves, notamment un risque accru de syndrome métabolique, de diabète, de maladies cardiovasculaires et de cancer,5 qui ont tous des conséquences à long terme sur la santé, le bien-être et la qualité de vie.
Sur le plan de la santé mentale, le travail de nuit peut accroître la détresse psychologique ou mentale. Les professionnels de santé peuvent connaître des troubles de l’humeur, une irritabilité et une sensibilité accrues.3 Dans certains cas, ils peuvent également présenter des affections plus sérieuses telles que des troubles anxieux, obsessionnels-compulsifs ou paranoïaques.3
Les répercussions sociales, physiques et mentales sur la santé ont également un impact négatif sur les performances professionnelles et la motivation des professionnels de santé. Cela peut nuire à leur concentration au travail en raison d’une fatigue chronique ou d’un manque de sommeil3, ce qui peut potentiellement les empêcher de fournir les meilleurs soins aux patients et les amener à commettre des erreurs. Cela peut augmenter les risques d’absence pour cause de maladie, de renouvellement du personnel et de départs volontaires.3
Comment se préparer au travail de nuit
La durée des quarts de nuit des professionnels de santé varie, mais il existe généralement des modèles de quarts communs. Par exemple, les professionnels de santé peuvent travailler 7 nuits et bénéficier de 5 jours de congé ou travailler 3 nuits et bénéficier de 4 jours de congé. Lorsqu’ils travaillent plusieurs nuits consécutives, les professionnels de santé peuvent gagner du temps en planifiant leurs activités.
Conseils pour se préparer au travail de nuit :
En faisant leurs courses en début de semaine et en planifiant les repas et les collations à l’avance, les professionnels de santé peuvent se concentrer sur leur sommeil entre deux quarts de travail lorsqu’ils sont à la maison.
Le fait de communiquer aux membres de la famille ou aux colocataires les horaires du service de nuit peut contribuer à préserver une certaine tranquillité dans la maison pendant la journée afin que les professionnels de santé puissent dormir pendant la journée.6
Établissez un calendrier pour votre vie personnelle et sociale qui intègre les tâches ménagères comme le nettoyage ou la cuisine et assurez-vous de vous réserver du temps pour les activités favorisant le bien-être personnel comme l’exercice et le temps passé avec la famille et les amis.6
La mise en place d’un bon environnement propice au sommeil, c’est-à-dire obscur, calme et agréable, permet d’améliorer la qualité du sommeil.7 Pour ce faire, il convient d’obstruer la lumière entrant par les fenêtres à l’aide de rideaux épais et de supprimer les sources de lumière blanche ou bleue dans la chambre à coucher, comme le réveil, le téléphone portable ou la télévision.7 Les professionnels de santé peuvent également utiliser des bouchons d’oreille ou une machine à bruit blanc pour masquer les sons et s’assurer que les membres de la famille ou les colocataires ne perturbent pas leur sommeil.7
Conseils pour le quart de nuit
Voici quelques conseils pour les professionnels de santé pour mieux faire face au travail de nuit :
Portez des vêtements et des chaussures confortables
Faites une sieste de 10 à 20 minutes pendant votre pause.8 Cela vous permettra de retrouver votre énergie et de maintenir une bonne concentration.
Discutez avec vos collègues de l’équipe de nuit pour vous aider à rester alerte et à accomplir votre service.7
Buvez beaucoup d’eau pour rester hydraté.8
Mangez des repas plus petits et plus fréquents8 pour rester en bonne condition.
Évitez les aliments riches en matières grasses, en sucres et glucides, car ils peuvent avoir une incidence sur le niveau d’énergie et la fatigue.9
Buvez des boissons caféinées avant le début d’un quart de nuit pour vous aider à rester éveillé, mais évitez la caféine 4 à 6 heures avant de dormir, afin de ne pas perturber votre sommeil une fois à la maison.9
Comment réinitialiser votre horloge biologique après avoir travaillé de nuit
Effectuer une série de quarts de nuit puis revenir à des quarts de jour peut s’avérer difficile et perturber votre horloge biologique ou votre rythme circadien. Plusieurs stratégies peuvent être mises en place pour rétablir l’horloge biologique, notamment :
Envisagez de mettre en place un horaire de sommeil intermédiaire afin de maintenir une certaine constance dans vos heures de sommeil.10 Par exemple, lorsque vous travaillez de nuit et que vous rentrez chez vous le matin (7 ou 8 heures), dormez le plus longtemps possible.10 Pendant vos jours de repos, vous pouvez essayer d’adapter votre horaire de sommeil en restant debout jusqu’au milieu de la nuit (3 ou 4 heures) et en faisant la grasse matinée jusqu’à midi (12 ou 13 heures). 10
Évitez de rester éveillé trop longtemps au début et à la fin d’une série de quarts de nuit.10 Par exemple, ne restez pas éveillé toute la journée avant le premier quart de nuit ou ne restez pas éveillé toute la journée après le dernier jour d’une série de quarts de nuit.10 Le fait de rester éveillé trop longtemps peut augmenter le risque d’accidents ou de blessures et accroître le risque de privation chronique de sommeil.10
Envisagez de mettre en place un horaire de sommeil intermédiaire afin de maintenir une certaine constance dans vos heures de sommeil.10 Par exemple, lorsque vous travaillez de nuit et que vous rentrez chez vous le matin (7 ou 8 heures), dormez le plus longtemps possible.10 Pendant vos jours de repos, vous pouvez essayer d’adapter votre horaire de sommeil en restant debout jusqu’au milieu de la nuit (3 ou 4 heures) et en faisant la grasse matinée jusqu’à midi (12 ou 13 heures). 10
Évitez de rester éveillé trop longtemps au début et à la fin d’une série de quarts de nuit.10 Par exemple, ne restez pas éveillé toute la journée avant le premier quart de nuit ou ne restez pas éveillé toute la journée après le dernier jour d’une série de quarts de nuit.10 Le fait de rester éveillé trop longtemps peut augmenter le risque d’accidents ou de blessures et accroître le risque de privation chronique de sommeil.10